« Tour de France de dégustation la semaine dernière : Vallée de la Loire mardi, Bourgogne mercredi et Vallée du Rhône jeudi. Une bonne façon de découvrir les spécificités des régions, des terroirs, des AOP et des cépages. Etant Tourangeau d’origine, j’ai essayé de défendre les vins de la vallée de la Loire tant bien que mal, mais la compétition était rude. L’Université a été généreuse et de belles bouteilles ont été ouvertes : Gevrey-Chambertin grand cru, Château La Nerthe, Clos de Vougeot grand cru … nous ne l’avons su qu’après les avoir dégustées car ce fut à l’aveugle.
Ainsi nous travaillons sur ce que nous ressentons et non sur nos attentes. Les préjugés sont tellement forts que la dégustation à l’aveugle est le seul moyen de se faire une opinion objective. Nous réalisons la chance que nous avons de pouvoir déguster ces cuvées. Nous nous demandons également quelles surprises la cave du château nous réserve encore.
Pour qualifier un vin de « bon », il faut qu’il soit sans défaut. L’équilibre est aussi très important mais c’est plus personnel. Savoir ce que l’on aime n’est pas simple. En ce qui me concerne, lorsque je déguste un très bon vin, je ressens la chaleur de l’alcool qui se mélange à la fraîcheur de l’acidité, les tanins sont soyeux et fondus, et il s’ouvre sur une palette aromatique complexe et expressive. C’est littéralement un feu d’artifice gustatif. Tant de choses se passent en bouche que je ne sais pas par où commencer pour le décrire. Pour simplifier, je me pose deux questions : Ai-je envie de replonger mes lèvres dans ce vin ? Ai-je envie d’avoir une cargaison de ce vin chez moi ? Si la réponse est oui, alors je qualifie ce vin d’excellent. Car oui, l’envie pressante d’acheter le vin pour renouveler cette expérience et le partager avec ceux que l’on aime est un très bon indicateur de son appréciation. » – Jules Defrancq